Les acteurs institutionnels et politiques
Région Bruxelles-Capitale – Good Food & appels à projets
La stratégie Good Food, lancée en 2015 par la Région de Bruxelles-Capitale, constitue un socle fondamental pour promouvoir une alimentation durable et renforcer l’agriculture urbaine à Bruxelles. Elle met en œuvre des appels à projets réguliers, des subventions allant jusqu’à 25 000 euros et un accompagnement spécifique pour les citoyens comme pour les professionnels. Ces dispositifs visent à favoriser les circuits courts, l’autonomie alimentaire et la résilience urbaine. Pour en savoir plus, consultez la page officielle Good Food.
Le Facilitateur Agriculture Urbaine (FAU)
Le Facilitateur Agriculture Urbaine (FAU) est un acteur-clé de la stratégie régionale. Il offre un accompagnement sur mesure : étude de faisabilité, conseils en gestion, mise en réseau et recherche de foncier. Véritable trait d’union entre les institutions et les porteurs de projets, le FAU soutient le développement de nouvelles fermes urbaines à Bruxelles. Plus d’infos sur le site du FAU.
Bruxelles Environnement
Bruxelles Environnement agit en tant que ressource publique majeure. L’institution propose des guides techniques, des formations gratuites, une cartographie des initiatives existantes et de nombreuses publications pour faire progresser les pratiques de jardinage urbain, de compostage et de culture agroécologique. Elle est également à l’origine de plateformes collaboratives comme Potagers en Ville.
Bruxelles Économie et Emploi
Cette administration soutient la professionnalisation du secteur à travers des dispositifs de financement pour l’agriculture urbaine. Les aides concernent aussi bien les investissements que la gestion, le développement commercial ou encore l’insertion professionnelle. L’approche économique vient ainsi compléter les efforts écologiques et sociaux. Pour les détails des programmes disponibles, voir economie-emploi.brussels.
Les acteurs professionnels et économiques
Agriculteurs inscrits à la PAC vs. non-PAC
À Bruxelles, l’agriculture est souvent urbaine, de petite échelle, et hors des cadres agricoles classiques. Une minorité de producteurs bénéficie des aides de la Politique Agricole Commune (PAC), mais la majorité exerce en dehors de ce système. Ces acteurs opèrent sur des micro-parcelles, souvent en zones densément peuplées, avec des modèles de gestion coopératifs ou associatifs. Ils demandent aujourd’hui une meilleure reconnaissance institutionnelle de leur statut et de leur rôle dans l’écosystème alimentaire local.
PME, coopératives et fermes urbaines
Les structures économiques comme BIGH (ferme aquaponique sur toit) ou ECLO (production de champignons à Cureghem) incarnent une nouvelle génération de fermes urbaines innovantes. Elles allient technologies agricoles durables et modèles circulaires, avec une vocation clairement professionnelle. Ces acteurs représentent une part croissante de l’économie verte bruxelloise. Plus d’infos sur les innovations en cours via Zero Carbon Academy.
La Ferme Nos Pilifs
La Ferme Nos Pilifs est une asbl exemplaire à Neder-Over-Heembeek. Elle mêle production maraîchère bio, insertion socioprofessionnelle, pédagogie environnementale et ancrage territorial. Employant des personnes porteuses de handicap, elle constitue un acteur socialement innovant. Elle démontre que l’agriculture urbaine peut aussi être inclusive et solidaire. Voir la fiche Ferme Nos Pilifs sur Wikipédia.
Les initiatives citoyennes et collectifs
Jardins partagés et potagers collectifs
Bruxelles accueille aujourd’hui plusieurs centaines de jardins collectifs, gérés par des comités de quartier, des associations ou des groupes d’amis. Ces potagers jouent un rôle dans la verdurisation urbaine, la sensibilisation alimentaire et la cohésion sociale. Ils sont souvent soutenus par la région via des subventions et du matériel. Consultez les initiatives sur Potagers en Ville.
Les GASAP bruxellois
Le réseau des GASAP (Groupes d’Achat Solidaires de l’Agriculture Paysanne) compte plus de 85 groupes actifs à Bruxelles. Il permet à des producteurs locaux d’écouler leur production en circuits courts et à des citoyens de soutenir une agriculture éthique et locale. Le modèle repose sur la confiance mutuelle, les engagements à long terme et l’autogestion. Pour une introduction détaillée, voir la page GASAP sur Wikipédia.
Comités de quartier et fédérations locales
Des structures comme Inter-Environnement Bruxelles (IEB) fédèrent de nombreux comités locaux. IEB agit comme relais, animateur de débat public et défenseur d’un urbanisme plus démocratique. L’organisation soutient la visibilité et la coordination des projets citoyens agricoles. Elle joue un rôle stratégique dans la transition urbaine. Voir IEB sur Wikipédia.
Les sources de financement
Appels à projets Good Food et aides régionales
Chaque année, la Région de Bruxelles-Capitale lance des appels à projets pour soutenir les projets agricoles urbains. Ces aides financent des achats de matériel, des formations, des actions de sensibilisation, ou encore la communication. Les formulaires sont disponibles sur le site goodfood.brussels.
Aides au démarrage et subventions sectorielles
Le site economie-emploi.brussels recense les différentes aides pour créer une activité économique liée à l’agriculture urbaine. Ces aides sont accessibles aux coopératives, TPE, asbl ou auto-entrepreneurs. Elles sont particulièrement utiles pour démarrer une activité ou franchir un cap de développement.
Fonds européens et coopérations locales
Certains projets bruxellois bénéficient aussi de financements européens (comme le FEDER ou Horizon Europe). D’autres sont soutenus dans le cadre de coopérations avec les communes, les CPAS ou des fondations locales à visée environnementale ou sociale.
Le support technique, cartographique et network
Cartographie des terrains agricoles disponibles
La cartographie régionale, accessible via le Plan Climat ou le FAU, recense les terrains publics et privés potentiellement mobilisables. Cet outil stratégique aide les porteurs de projets à trouver des emplacements adaptés. Voir document Plan Climat - Alimentation.
Accompagnement méthodologique et formation
Les institutions régionales publient régulièrement des guides pratiques, fiches techniques et supports pédagogiques. Ces documents couvrent des sujets comme la gestion de l’eau, la qualité du sol, le compostage ou l’intégration paysagère.
Réseautage et événements
Des plateformes comme Good Food, le réseau GASAP ou les rencontres de l’agriculture urbaine favorisent les échanges entre praticiens. Ces moments de rencontre permettent de croiser les savoirs, diffuser les bonnes pratiques et encourager l’innovation sociale.
Conclusion – Vers une agriculture urbaine collective et structurée
L’agriculture urbaine à Bruxelles repose sur une écologie de coopération. Elle mobilise des institutions publiques, des entreprises responsables, des associations de terrain et des citoyens engagés. Cette diversité est sa force. Pour qu’elle se développe, il est essentiel de maintenir les soutiens existants, de renforcer les synergies et de diffuser une culture commune du territoire nourricier.
FAQ – Acteurs de l’agriculture urbaine à Bruxelles
Quels sont les principaux acteurs institutionnels du secteur à Bruxelles ? La Région Bruxelles-Capitale, Bruxelles Environnement, le Facilitateur Agriculture Urbaine (FAU) et Bruxelles Économie et Emploi sont les principaux organismes publics qui structurent le secteur.
Qu’est-ce que le FAU et quel est son rôle ? Le FAU est un service régional qui conseille et accompagne les porteurs de projets agricoles urbains, de la conception jusqu’à la réalisation. Il joue un rôle pivot dans l’écosystème bruxellois.
Comment les citoyens peuvent-ils participer à l’agriculture urbaine ? Ils peuvent rejoindre un potager collectif, créer un jardin partagé, intégrer un GASAP ou participer à des projets soutenus par des appels à projets régionaux.
Quelles aides financières sont disponibles ? La stratégie Good Food propose des subventions jusqu’à 25 000 euros. Des aides sectorielles sont aussi disponibles via Bruxelles Économie et Emploi, en complément des financements européens.
Quels sont les enjeux actuels du secteur ? Les principaux défis sont l’accès au foncier, la reconnaissance des nouveaux statuts agricoles, la professionnalisation des acteurs et la pérennité des financements.
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